L'analyse fine de l'évolution du site et l'élaboration précise des informations livrées par un tel site ne peut être effectuée qu'après la fin de la campagne de fouille. Sur le terrain, en effet, seules les phases les plus évidentes ou les éléments majeurs (construction ou destruction des principaux bâtiments, phases d'utilisation des dépotoirs...) sont directement compréhensibles, mais l'intégration des informations les plus subtiles est impossible. Ces informations ont néanmoins été relevées et ne prendront tout leur sens que lors de la mise en ordre de la documentation.

La première étape de ce processus complexe et parfois fastidieux mais néanmoins indispensable consiste à établir l'ordre de formation de chacune des unités stratigraphiques et donc l'ordre et la nature des événements dont le site a conservé la trace. Leur chronologie relative peut être établie dans la mesure ou toutes les relations ont été notées. Il s'agit là d'une étape essentielle qui fonde la qualité de tout discours historique.

Ayant ainsi établi, autant que faire se peut, ce qui s'est passé sur le site, le travail d'analyse et de synthèse des informations archéologiques et historiques peut alors débuter. Il devient alors possible de définir quels types de céramique étaient utilisés par les premiers occupants et comment ces types ont évolué au cours du temps ou comment ont évolué les technologies (fabrication des outils, apparition de nouveaux matériaux...) ou encore l'évolution de l'alimentation. De nombreuses pistes de recherche peuvent alors être explorées pour améliorer notre connaissance des cultures et des savoir faire.