Les zones semi-steppiques situées sur le plateau dominant le Danube devaient offrir les paturages nécessaires à l'élevage d'un important cheptel de moutons et de chèvres, mis en évidence par l'étude ostéologique.

L'élevage d'un certain nombre d'animaux préalablement domestiqués permettait à la population Gumelnita d'Hârsova de disposer d'une alimentation carnée en abondance, mais aussi de bénéficier de produits indispensables : le lait, la laine, les peaux, une partie de l'outillage, grâce aux os ou à la corne. Les ovicaprinés, moutons et chèvres, semblent avoir constitué la plus grande part des animaux domestiques, avec une nette supériorité des moutons par rapport aux chèvres dans le cheptel.

Grâce à un certain nombre d'outils caractéristiques découverts sur le tell (fusaïoles, poids de métier à tisser), on peut supposer que la laine des moutons était filée puis tissée, notamment pour confectionner les habits.

Fusaïoles en pierre et en os (réalisées sur des têtes de fémur) révélatrices d’une activité de filage (de la laine ?).

Poids de métier à tisser en terre crue, preuve d’une activité de tissage.

Les bovidés, de petite taille, étaient abattus en majorité à l'âge adulte, probablement après avoir contribué à l'économie de la communauté (progéniture, lait, force de traction). Leurs os, notamment les métapodes, ont été utilisés pour réaliser des outils. Les porcs, très vraisemblablement élevés dans un état de semi-liberté, ont généralement été tués à un âge caractérisé par un poids optimum.

Certains os d'animaux domestiques ont été utilisés pour fabriquer des outils, tels que ces poinçons réalisés sur des métapodes de bovidés (à gauche) ou ce poinçon en cuivre emmanché dans un métatarse de mouton (à droite).