Carte du limes danubien, implantation des forteresses.

Durant la préhistoire la présence de l'homme est attestée en de nombreux points de Dobrogea : dans les grottes de "Adam" et "Izvor" dans la vallée de la Casimcea, au village de Mamaia, à Cernavoda, Medgidia, Ovidiu, Nazarcea, Topalu...

Pour le Néolithique, comme le montrent les recherches archéologiques, les communautés ont créé ici des civilisations très évoluées. Aux IIe et Ier millénaires avant notre ère, les tribus gètes et daces sont nées de brassages ethniques et culturels dans cet espace carpato-danubien. Le littoral de la Mer Noire connaît, aux VIIe et VIe siècles avant notre ère, un développement rapide lorsque des colons grecs fondent les villes de Tyras, Argamum, Histria, Tomis, Callatis...

Croix reliquaire du XIe siècle (prov. Garvân-Dinogetia, dép. Tulcea, Roumanie).

Pendant sept siècles, la Dobrogea est intégrée au monde romain. En 28 avant Jésus-Christ, elle passe sous l'autorité du roi des Odryses, client de Rome, et puis, plus tard, en 46 après Jésus-Christ, elle est annexée à la province de Mésie.
En 602, la domination romaine sur la frontière danubienne s'effondre sous la pression des Slaves, mais les relations avec l'Empire byzantin se maintiennent jusqu'à l'arrivée des Bulgares en 680. Après le retour de Byzance sur le Danube, au Xe siècle, se constituent plusieurs "formations politiques" gouvernées par des chefs locaux.
Au XIVe siècle, Dobrotita, fils de Dobrotici, unit toutes ces entités en un état reconnu par Byzance et qui fera plus tard partie du "Tara Româneasca". L'expansion ottomane dans les Balkans place la Dobrogea sous la domination du Croissant de Lune du XVe au XIXe siècle.
Après la Guerre d'Indépendance (1877-1878), conformément au traité de Berlin, le territoire situé entre le Danube et la Mer Noire est intégré dans l'état roumain moderne.