La période du IVe siècle marque un temps de transition entre les ultimes signes d’une crise qui affecte la création du Haut-Empire et les premières manifestations d’une nouvelle conjoncture, plus favorable, qui permettra l’éclosion de la villa tardive. Un réel renouvellement va toucher tous les quartiers de la villa, dans une volonté d’embellissement qui, faute de moyens certainement, ne permettra pas de rompre avec la pesanteur des formules architecturales antérieures.

Le plan de la résidence, figé depuis le IIe siècle, est alors modifié. Ces changements touchent la taille et la répartition des pièces et les dimensions du principal espace de réception sont doublées. Si les indices de luxe ne sont pas manifestes pour les décors intérieurs, on a cherché à chauffer toute une aile des appartements grâce à un dispositif d’hypocauste à canaux, peut-être pour des séjours plus longs et durant la période hivernale.

Les installations agricoles subissent des transformations radicales permettant une reprise en main de la production domaniale. Le grand chai du Haut-Empire est condamné et accueillera de façon temporaire un atelier métallurgique dans ses murs. À son emplacement, dans la seconde moitié du IVe siècle, de nouvelles installations vinicoles, avec un cellier réduit à 200 m2, vont côtoyer des étables. Ce nouveau parti d’aménagement souligne la recherche d’une plus grande diversité des sources de profit pour l’équilibre économique du domaine.