À Loupian comme dans la plupart des provinces gauloises, la villa, malgré la présence de bâtiments résidentiels, reste une exploitation rurale. Elle doit répondre aux  besoins alimentaires des habitants du domaine, et même à ceux de la familia d’un propriétaire aux habitudes urbaines. L’autre versant de la production est plus opportuniste, tourné vers les grands et petits marchés de la cité, de la province ou de l’empire. La réussite de ces investissements dans le dessein de dégager des surplus monétaires dépend d’une polyculture à base de céréales et de légumineuses, enrichie de productions dominantes, comme la viticulture.

L’exploitation rationnelle du domaine est fondée sur le modèle du système agraire à jachère, plus ou moins roulés, parfois des charbons de bois, qui témoignent d’épandages et de fumures et culture attelée légère propre aux sociétés de l’Antiquité. La découverte de restes végétaux et animaux, de traces agraires, d’outils et d’équipements de production lors des fouilles de Loupian permet de proposer une identification des principales cultures, d’estimer leurs parts respectives et d’aboutir à des localisations dans l’environnement de la villa. Les boisements des reliefs et des zones non cultivées où domine déjà le chêne vert, fournissent le combustible indispensable pour le quotidien et l’artisanat. L’étang offre des ressources vivrières en abondance mais aussi des produits à commercialiser comme les huîtres appréciées des populations urbaines et le sel si précieux pour les économies anciennes.