Treize des quatorze pièces résidentielles ont conservé leur revêtement de sol en mosaïque. Malgré de nombreuses lacunes et une conservation inégale, les vestiges de pavements permettent de reconstituer le programme décoratif d’un de ces luxueux ensembles ruraux de la fin de l’Antiquité. Ce sont des tapis géométriques, souvent complexes, construits selon deux schémas. L’un donne lieu à des compositions centrées appliquées de façon indifférente à de grandes salles ou à des espaces plus réduits ; l’autre privilégie une trame basée sur la répétition des motifs. 

Ces compositions sont habillées à l’aide d’une riche palette de couleurs et de matières. Les pavements de la grande salle AA’ sont les plus colorés, avec une dizaine de nuances. Les tesselles utilisées sont taillées dans des pierres aux teintes et aux origines variées, dans de la céramique ou sous la forme de cubes en pâtes de verre. 

Le répertoire décoratif se caractérise par un large recours à des motifs végétaux, comme des rinceaux de pampres de vignes ou un arbre chargé de fruits, qu’accompagnent des canthares, des paniers ou des éléments architecturaux. Les seules représentations figurées appartiennent au même thème des Saisons, que l’on retrouve dans la salle d’apparat ouverte sur le jardin (AA’) et dans le salon à caractère privé (NO). L’utilisation des motifs figurés est parcimonieuse à cause de leur coût et leur emploi est significatif du souci d’ostentation et du luxe que l’on veut conférer à la pièce.