Le luxe des résidences rurales vanté par les sources littéraires est aussi une réalité pour les villas de la Gaule romaine. Il s’exprime sous de multiples formes qui concourent au prestige de la demeure et de son propriétaire. Le choix du site, ses qualités paysagères, peuvent être un marqueur de ces manifestations d’opulence. Lorsque le littoral est trop loin, lacs et fleuves peuvent servir d’échappées pour le regard et d’écrins pour les bâtiments. 

Le recours à des plans d’architecte, significatif du niveau des investissements consentis, explique le succès de certains modèles régionaux, la villa à galerie de façade et pavillons du Nord et du Centre de la Gaule ou la villa méridionale à cour à péristyle. Les dimensions, le développement des corps de bâtiment, des portiques constituent d’autres signes de richesse, comme la multiplication des salles, qui vont dupliquer à l’aune des possibilités du commanditaire les fonctions essentielles de réception, de banquet ou de coucher.

L’ampleur des installations de bains, pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres carrés, participe de ces dépenses. L’eau amenée sous pression sera utilisée de même dans les jardins et bassins d’agrément. La décoration fait appel pour les salles d’apparat à la mosaïque de sol qui peut gagner jusqu’aux portiques, ainsi qu’aux peintures murales, aux stucs et aux lambris de marbre. Le verre à vitre, le chauffage par le sol au-delà du balnéaire sont d’autres preuves de la recherche d’un confort certain.