Plus d’une centaine de villas ouvertes au public peuvent être recensées aujourd’hui dans un territoire correspondant à la partie occidentale de l’Empire romain. Ce bilan dressé par David Rousseau (ArchéOfactory) dans le cadre d’un mémoire de l’université de Paris I permet de mieux situer Loupian dans un contexte de réalisations européennes comparables.

La France accuse encore un retard dans l’aménagement des fouilles de villas et l’exemple de Montmaurin ne permet pas de combler à lui seul le vide laissé par une politique de mise en valeur tournée vers d’autres types de vestiges. L’enlisement méthodologique de l’archéologie de la villa est certainement à l’origine d’une telle situation. Parmi une dizaine de sites visitables, Loupian reste à ce jour la dernière réalisation d’envergure. 

Des pays comme l’Angleterre, l’Allemagne ou la Suisse ont vu dès le XIXe siècle des fouilles donner lieu à des restaurations, à la construction de protections pour les parties les plus fragiles, comme les mosaïques (Bignor, Chedworth GB, Otrang D, Orbe CH). En Allemagne, aujourd’hui, les pratiques de reconstitution in situ peuvent prendre le pas sur l’objectif de mise en valeur (Borg, Stein, D). En Italie, dès les années soixante-dix, des matériaux résolument modernes ont été utilisés pour abriter les vestiges (Piazza Armerina, I). Depuis quelques années, en Espagne, des bâtiments étendus englobent plusieurs milliers de mètres carrés de fouilles et le musée du site (Almenara, La Olmeda, E).