L’espace loupianais est circonscrit au sud par le rivage de l’étang de Thau, à l’ouest par l’un de ces cours d’eau côtier de faible développement, le Pallas, et au nord comme à l’est par les reliefs jurassiques, couverts de garrigues, des collines de la Mourre. Les exploitations rurales d’époque romaine vont mettre en valeur de façon préférentielle une surface agricole utile de moins de mille hectares, aux traits paysagers bien individualisés. 

Les terres exploitées par les villas et les fermes se développent sur un substrat de marnes d’âge miocène qui est particulièrement sensible à l’érosion, érosion éolienne ou ruissellements. Elles s’organisent sous la forme d’une mosaïque de bassins versants hiérarchisés, de quelques dizaines à quelques centaines d’hectares. Des cours d’eau qui peuvent être assimilés pour la plupart à de simples oueds ont façonné un paysage cloisonné. Leurs lits sont aujourd’hui canalisés, avec des berges bâties. Chacune de ces unités paysagères présente une dissymétrie de versants, l’un abrupt, l’autre en pente douce plus favorable à l’installation de constructions. Ces coteaux sont aujourd’hui agencés avec une succession de parcelles en terrasses, typiques de la mise en valeur des sols du Languedoc viticole des derniers siècles.