C’est au début du Ve siècle qu’un lieu de culte chrétien va être implanté à 800m au nord de la villa. Le site choisi est proche d’un point de captage possible de l’aqueduc domanial et d’une construction dotée d’un collecteur voûté, en relation avec l’eau.

L’église se présente sous la forme d’un vaisseau unique de 35m de longueur pour 9,5m de large, fermé à l’est par une abside non saillante prise dans un chevet plat. Depuis la façade ouest, on accède à une nef de plus de 250m2, charpentée, sans refend, ni colonnade. Le sol pouvait être dallé ou de terre battue et les murs sont recouverts d’un enduit peint. Un arc triomphal marque l’entrée du chevet au sol à l’origine surélevé.

Contre le mur gouttereau nord, viennent s’adosser cinq pièces annexes, organisées autour d’un baptistère de plan carré, de 5m de côté. Une cuve, de plan hexagonal et dont chaque pan présente un évidement demi-circulaire, en occupe le centre. L’aménagement est de taille suffisante pour permettre le baptême des adultes selon la pratique paléochrétienne. Cet ensemble construit d’un seul jet est complété par l’adjonction d’un petit balnéaire d’une cinquantaine de mètres carrés appuyé contre le mur nord du baptistère et qui servait certainement à la préparation des catéchumènes

Quelques tombes placées à l’ombre du chevet et la présence d’une zone habitée témoignent de la création d’un nouveau pôle de peuplement domanial, dont la vitalité s’affirmera jusqu’aux premiers temps de la période féodale.