L’utilisation des appartements peut être déduite du plan de la résidence, et de l’organisation de la circulation intérieure. Sur des mosaïques régulièrement entretenues, les seuls indices de l’usage des pièces sont des zones noircies. Ces « coups de feu » ne sont pas liés à un incendie ou à d’éventuels occupants de ruines. En effet, ces traces de combustion peuvent être masquées par des travaux de réaménagement et interprétées comme la marque de l’emploi du brasero dont la braise incandescente laisse des traces sur le sol.

Trois groupes de salles sont à la disposition du propriétaire. Accessible seulement depuis le péristyle, la salle d’apparat [AA’], aux lambris de marbre, jamais chauffée, peut être à la fois salon d’été et espace solennel. Le cœur de la maison reste la salle triconque [D, E, E’, K), protégée des rigueurs de l’hiver par une antichambre et dont les absides sont régulièrement chauffées avec un brasero. Elle communique avec quatre chambres [C, I, J, L] d’une vingtaine de mètres carrés, ne bénéficiant que d’un chauffage d’appoint. Cet ensemble de réception est lié par le jeu des circulations à une partie à vocation privée, comme ces deux « pièces de vie » [B, M], de 30 à 40m2, où le brasero a été déplacé en de multiples points. L’une d’elles précède le salon (N, O), en position retirée, dont l’abside, montrant des traces de combustion, est d’un diamètre suffisant pour un lit de banquet.