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L’alimentation carnée à Acy-Romance repose essentiellement sur le boeuf et le cheval. Si la consommation du boeuf est tout à fait banale sur les sites de cette époque, il n’en va pas de même pour celle du cheval, qui n’est pas consommée partout. À Acy-Romance, le cheval représente plus du quart (27,4 %) de l’ensemble.
L’étude des déchets culinaires permet d’obtenir des indications sur le choix des sujets (âge, sexe) et sur celui des morceaux consommés. Ces indications permettent de restituer les règles de répartition des viandes dans le village, mais aussi de suivre l’évolution des pratiques alimentaires durant les deux siècles de l’occupation. Cette évolution indique clairement un déclin, aussi bien dans les quantités que dans la qualité des viandes (animaux plus vieux, bas morceaux).
Dans les premiers temps, caractérisés par une certaine aisance, il est possible de cartographier les résultats de l’analyse des viandes consommées, qui révèle une échelle de qualité qui va de bons morceaux (côtes, filets) à des bas quartiers (têtes et pieds). Cette carte révèle une organisation des rejets de consommation qui reflète peut être en partie l’organisation sociale du village.