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La houe, la bêche et l'araire représentent les seuls outils aratoires qui nous soient parvenus. L'araire est tiré dans un sens sur toute la surface du champ puis perpendiculairement au sens précédent, en formant des croisillons successifs. L'instrument est aussi utilisé pour recouvrir les semis. La houe remplace l'araire dans les petites surfaces.
Le semis s'effectue à la volée mais il pouvait aussi se pratiquer en lignes ou en poquets, pour le millet et les légumineuses. Les champs protohistoriques avaient un aspect beaucoup moins uniforme que les parcelles contemporaines car les mauvaises herbes étaient abondantes et les épis croissaient tous à des hauteurs différentes, d'où la nécessité d'adapter les techniques de récolte.
Les épis, panicules et gousses pouvaient être cueillis individuellement à la main ou au couteau. La faucille était utilisée pour scier des poignées de tiges (javelles) en un seul geste. La machine à moissonner connue sous le nom de « moissonneuse gauloise » est en réalité datée de l’époque romaine.
Les outils utilisés pour nettoyer les récoltes étaient sans doute façonnés dans des matières périssables comme le bois, la peau et le cuir car aucun ne nous est parvenu. L’usage du fléau, du traîneau à dépiquer (tribulum), de vans, de fourches et pelles à vanner, de cribles pour purifier le grain, est déduit d’observations ethnographiques.
Les Gaulois ont inventé la faux, dès le IVe siècle av. J.-C. Ils l'utilisent pour récolter de l'herbe destinée à nourrir le bétail pendant l'hiver. Outre le foin, les fourrages consistent en branches feuillues, brindilles, fanes de légumineuses, paille et grains (orge, blé). Le seigle n'est pas encore cultivé à leur époque.