S’il est impossible de connaître l'année précise de l'installation de ce village, des données archéologiques permettent d'évoquer la saison d’arrivée de cette population. La céramique, mobilier discriminant dans la vaste entité culturelle qu’est la Celtique, indique que ces gens viennent d’une contrée proche, Rème probablement. Les premières sépultures datent de quelques décennies après l'installation et ces migrants étaient donc jeunes à leur arrivée.

Les chariots tirés par des boeufs, chargés des biens nécessaires à l'installation, sont accompagnés des moutons, chevaux, cochons et volailles, embryons des futurs troupeaux et de la basse-cour. Après avoir été exposé, le crâne d'un taureau, premier reproducteur arrivé sur le site, s’est retrouvé dans un des plus anciens silos.
Plusieurs grands silos, sont creusés pour accueillir les réserves communautaires de grains. Les premiers semis ne demandent qu'une préparation superficielle à l'araire après un défrichage sommaire par le feu. L’étude des graines carbonisées retrouvées dans plusieurs silos révèle que les semis étaient pratiqués à l’automne, comme dans toute la Gaule du Nord. La première récolte se fera donc l'été suivant. Le cheptel aura vu les premières naissances en fin d'hiver et au printemps.