Plus de deux cent mille ossements témoignent de l’implication des animaux dans la vie quotidienne des Gaulois d’Acy-Romance. L’élevage représente une activité économique de premier plan, avec un certain nombre d’indices de productions et d’usage du lait, de la laine, ou de l’énergie pour la traction, la selle ou le bât. Tout aussi importants, mais ne laissant guère de traces, sont les produits (fumiers pour les cultures) ou les services (gestion des déchets, gardiennage) qu’un certain nombre d’animaux peuvent également fournir. Mais l’usage qui a laissé le plus de traces, sous forme de déchets culinaires, est la fourniture de viande et de graisse. Le contenu des dépotoirs domestiques révèle des différences marquées au niveau de l’alimentation carnée, certains habitants bénéficiant de mets de qualité, là où d’autres doivent se contenter de morceaux de deuxième choix. La viande est consommée dans l’espace domestique, mais aussi au cours de banquets, lors des funérailles ou à d’autres occasions. À côté de l’élevage, la chasse apparaît particulièrement secondaire dans l’alimentation, et semble motivée par d’autres préoccupations, comme l’élimination de prédateurs (loup, loutre), la recherche de fourrures ou de trophées. La pêche, par contre, revêt une certaine importance.