L’apparat royal

Le roi assyrien est reconnaissable à sa coiffe royale, une tiare tronconique surmontée d’une pointe ; il est vêtu d’habits brodés et paré de bijoux. Il porte souvent une épée au côté, parfois une canne, symbole de pouvoir. Sur certaines scènes, il est abrité sous un parasol et des serviteurs agitent des chasse-mouches autour de lui. Il tient parfois un éventail ou des fleurs dans la main. À la guerre ou à la chasse, on le trouve dans un char à deux roues tiré par des chevaux richement harnachés.

Dignitaires et eunuques

Le prince héritier Sennacherib et le grand vizir Sinahusur, frère du roi, figuraient parmi les hauts dignitaires de Sargon. D’autres, de rang moins élevé, faisaient néanmoins partie des membres privilégiés de la cour et sont reconnaissables à leur luxueux costume. Les reliefs représentent aussi des eunuques, que l’on reconnaît parce qu’ils sont imberbes. Cette classe particulière de serviteurs était privilégiée et ils pouvaient exercer des charges civiles ou militaires importantes.

Épouses et princesses

Les femmes sont les grandes absentes des représentations assyriennes même si on connaît des scènes de déportation avec des prisonnières. Pourtant, épouses royales et princesses sont bien présentes dans la correspondance et sont par ailleurs importantes puisqu’elles cimentent les alliances politiques : Sargon maria ainsi une de ses filles au roi de Tabal. Un relief de bronze du Louvre montre Assarhaddon, petit-fils de Sargon, en compagnie de sa mère Naqiʾa. L’épouse d’Assurbanipal, fils de ce dernier, est représentée banquetant avec son mari sur un relief de Ninive conservé au British Museum.