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- Le transport des vestiges
Déplacement des reliefs
Dès la construction de Khorsabad sous le règne de Sargon s’était posé le problème du déplacement des reliefs sculptés, en particulier des taureaux. D’une hauteur pouvant aller à plus de 4 mètres, ils pesaient parfois jusqu’à 30 tonnes. Paul-Émile Botta décida de les faire scier afin d’en faciliter le transport, mais Victor Place s’y refusa : il dut faire construire des chariots renforcés et faire aménager la route pour les déplacer jusqu’au fleuve.
Convoiement par voie fluviale
Les vestiges étaient ensuite chargés sur des kéleks, grands radeaux portés par des centaines d’outres gonflées qui les empêchaient de couler sous le poids du chargement. Ces radeaux, communément utilisés en Irak depuis l’Antiquité, descendaient le Tigre en suivant le courant et étaient déchargés à Bassorah, au niveau du Shatt-el Arab, où le convoi était embarqué sur un navire en provenance de Brest (Le Cormoran) ou Nantes (Le Manuel).
Transport maritime
En 1846, Le Cormoran fut chargé des vestiges choisis par Paul-Émile Botta. La route du retour était longue de plusieurs mois puisqu’elle passait par Madagascar et le Cap de Bonne-Espérance. Déchargé au Havre, le convoi fut acheminé par chaland vers Paris et parvint au Louvre trois ans après la fin des fouilles de Paul-Émile Botta. Il fallut aussi un an au Manuel pour envoyer les restes du convoi de Victor Place jusqu’au Havre.
« Nabuchodonosor, Sardanapale, ou Ninus lui-même, car on ignore qui il est, le monarque assyrien enfin, mit le pied sur le rivage de la Seine. Une habitation nouvelle, plus digne de lui, le palais de nos rois, lui avait été destiné ; le Louvre lui ouvrit ses portes à deux battants. »
(L’Illustration, 15 mai 1847)