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Les premières missions d’exploration
Les missions d’exploration françaises en Mésopotamie débutèrent en 1834 avec Charles Texier qui voyagea en Anatolie, en Mésopotamie et en Perse. En 1840, une mission en Perse dirigée par Édouard de Sercey associa l’architecte Pascal Coste et Eugène Flandin. Entre 1851 et 1854, l’expédition scientifique en Mésopotamie menée par Fulgence Fresnel employa Félix Thomas et l’assyriologue Jules Oppert. Ces missions diplomatiques donnèrent lieu à de multiples observations mais n’engagèrent aucune fouille.
Une rivalité cordiale
La présence anglaise était, au début du XIXe siècle, très affirmée en Orient grâce à des hommes comme le consul Claudius James Rich. De son côté, la France n’était pas très active depuis la campagne d’Égypte et tenta, à travers l’activité des consuls de Mossoul, d’assurer une présence dynamique en Orient. L’archéologie en Irak fut donc marquée par une rivalité cordiale entre équipes françaises et anglaises : sir Henry Layard et sir Henry Rawlinson dirigèrent ainsi, au même moment que Paul-Émile Botta et Victor Place à Khorsabad, des fouilles à Ninive et Nimrud, deux autres grandes capitales assyriennes.
Le déchiffrement du cunéiforme
Le déchiffrement des écritures cunéiformes commença par l’étude des textes en alphabet vieux perse, plus simples à comprendre. Le travail de Henry Rawlinson sur l’inscription trilingue de Behistun fut décisif : en 1846, il parvint à traduire le texte vieux perse grâce à ses connaissances classiques et linguistiques. Il ouvrait ainsi la voie à la compréhension des copies de l’inscription en akkadien et élamite. L’akkadien, langue utilisée à Khorsabad, fut déchiffré vers 1850 grâce aux efforts d’assyriologues comme Henry Rawlinson, Edward Hincks et Jules Oppert.