Sargon mourut en 705 av. J.-C., lors d’une bataille dans le Tabal dans le sud-est de l’Anatolie. L’armée ennemie s’empara du camp assyrien et le corps du roi ne fut pas retrouvé. Par conséquent, il ne put recevoir les funérailles appropriées dans son palais de Khorsabad, ce qui était considéré une malédiction en Mésopotamie.

Une mort brutale

La mort du roi, un an après l'arrêt du colossal chantier de Khorsabad et l’inauguration de son « palais sans rival », était inattendue. Lui-même était convaincu qu’il allait y vivre encore longtemps, comme en témoigne une tablette de fondation :

« Les dieux qui vivent au ciel et sur terre, et aussi dans cette ville, se réjouirent de mon ordre et me garantirent donc, à tout jamais, le privilège de construire cette ville et d’y vieillir. »

Un châtiment divin ?

Le prince héritier Sennacherib s’inquiéta des causes d’une mort si ignominieuse et consulta des devins pour en connaître les raisons. Il crut que son père avait reçu un châtiment divin pour avoir trop négligé Assur. Craignant de subir le même sort, il préféra quitter Khorsabad et transférer la capitale assyrienne à Ninive. Il emporta sans doute avec lui une partie des décors et du mobilier.

Une succession bien préparée

Sargon avait préparé son fils Sennacherib à son futur métier de roi. Lors de ses campagnes militaires, il lui avait confié la régence du royaume et l’administration des affaires courantes comme les échanges avec les gouverneurs provinciaux. Le prince héritier avait ainsi suivi ponctuellement le chantier de Khorsabad. Ce fut donc un homme rompu à l’exercice du pouvoir et fort d’un empire assyrien agrandi qui monta sur le trône à la mort de Sargon.