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Paul-Émile Botta (1802-1870)
Rien ne prédestinait Paul-Émile Botta à devenir un pionnier de l’archéologie assyrienne. Grand voyageur, il participa à une mission en Égypte en 1835 où il travailla comme naturaliste pour le Muséum d’Histoire naturelle. Il s’intéressa également aux langues et c’est en bon arabisant qu’il fut, en 1842, nommé consul de France à Mossoul. Jules Mohl, secrétaire de la Société asiatique, l’encouragea dans son intérêt pour les anciennes civilisations mésopotamiennes.
À la recherche de Ninive
Déçu par ses premières recherches sur le tell de Kuyunjik, Paul-Émile Botta se reporta sur Khorsabad en 1843 – sans savoir qu’il abandonnait là le site de l’antique Ninive. Les pionniers de l’archéologie avaient pour guides principaux les auteurs classiques et la Bible, dans laquelle Ninive est une des rares villes de Mésopotamie dont le souvenir ait été conservé. C’est pourquoi, dans un premier temps, tous étaient à la recherche de cette ville et l’identifièrent par erreur à Khorsabad ou encore Nimrud.
Les premières fouilles
À Khorsabad, Paul-Émile Botta fut assisté par le peintre Eugène Flandin qui fit des relevés des reliefs et monuments trouvés. Paul-Émile Botta fit aussi copier les inscriptions de manière exhaustive. Alors qu’il n’avait fouillé que le secteur nord-ouest du palais, il crut le site en grande partie exhumé et ferma le chantier en 1844. Ne pouvant tout envoyer en France, il sélectionna quelques reliefs et taureaux qu’il fit scier pour en alléger le poids et les envoya au tout nouveau musée assyrien du Louvre. Paul-Émile Botta publia ensuite Monument de Ninive, qui malgré son titre porte sur Khorsabad.