Les informations sur les travaux nous sont données par les tablettes de fondation, les inscriptions gravées sur les reliefs et les archives assyriennes, principalement la correspondance que Sargon entretenait avec ses dignitaires, gouverneurs et agents. Tous ces textes sont rédigés en akkadien cunéiforme.

Le financement des travaux

En 717 av. J.-C., Sargon n’avait pas encore entièrement les moyens d’acheter le terrain et toutes les matières premières nécessaires. D’après sa correspondance, une partie des dépenses avait été financée sur la base de prêts consentis par des particuliers. Après 714 av. J.-C., le butin du pillage de la ville de Musasir permit un afflux de métal et des rentrées d’argent importantes qui résolurent ce problème.

L’organisation du travail

Chaque secteur était sous la responsabilité d’un gouverneur qui pouvait écrire au roi afin de lui signaler les difficultés rencontrées. Les responsables se plaignaient fréquemment de ne pas avoir assez de main-d’œuvre qualifiée. Il n’était pas rare que des ouvriers tentent d’échapper aux travaux imposés ou s’enfuient.

L'implication personnelle de Sargon

Les travaux étaient étroitement surveillés et contrôlés par le roi, qui semble s’être personnellement impliqué dans le chantier, comme il l’affirme dans ses inscriptions :

« Je planifiai et pensai jour et nuit pour rendre cette ville habitable  (…). »

(trad. S. Lackenbacher, 1990)

Sargon, impatient, menaçait parfois de mort les agents qui ne terminaient pas dans les délais impartis. Il lui arrivait aussi d’être conciliant : il répondit en personne à une équipe d’ouvriers pour les inciter à rester afin d’aider à la mise en place de taureaux, sans doute suite à une pétition.