La dot peut être restituée à l’épouse en cas de répudiation ou de calomnie. Si elle meurt, se présentent plusieurs cas de figure : sans descendance, c’est alors son père qui la récupère. Si elle a eu des enfants, le mari la garde pour la transmettre aux enfants. Cette dernière disposition est également utilisée si l’épouse est à l’origine de la demande de divorce.

La dot a pour vocation à rester dans le cercle familial, comme le préconise l’article 167 du Code de Hammurabi

« Si un homme épouse une femme, qu’elle lui donne des enfants, et qu’elle décède, et qu’après son décès, il épouse une autre femme et qu’elle lui donne des enfants, quand il mourra, les enfants ne partageront pas ses biens selon les mères ; ils prendront les dots de leur mère respective et alors diviseront la propriété paternelle ». 

Le veuvage est un autre cas de restitution de la dot. La situation de Tappashar, au premier millénaire av. J.-­C., illustre bien la condition des veuves en Mésopotamie. Cette femme est mariée à Gimillu de la famille Nappahu, et aucun enfant vivant n’est issu de cette union. Ainsi Gimillu adopte-­t-­il, vers 527 av. J.-­C. pendant le règne de Cyrus, un homme déjà adulte dont le père biologique est décédé depuis une quinzaine d’années. Cet homme adopté par Gimillu n’est autre qu’Iddin-Nabu, le chef de la famille Nappahu, et l’époux d’Ina-Esagil-ramat.

Dans le contrat d’adoption, il est stipulé que Gimillu cèdera ses actifs par écrit à son fils adoptif en échange de soins lorsqu’il deviendra vieux. Néanmoins, à la mort de son mari, Tappashar vit dans des conditions très difficiles. Gimillu aurait laissé sa veuve insuffisamment protégée : Tappashar aurait gardé sa dot et vivrait dans une aile de la maison de son défunt époux, sans toutefois jouir d’une situation des plus enviables.