Les fouilles allemandes ont permis de fournir une image vivante de la ville néo-babylonienne, grâce aux nombreux objets du quotidien exhumé dans les quartiers d’habitation et les sanctuaires. On compte ainsi des céramiques, des outils, des bijoux et des terres cuites.

À l’époque néo-babylonienne, des figurines et reliefs en terre cuite sont fabriqués en grand nombre à l’aide de moules. Les figurines féminines, parfois avec enfant, semblent avoir été les plus appréciées, de même que les meubles tels que les lits, ou encore les barques. Ces terres cuites étaient probablement vendues lors des grandes fêtes religieuses, puis conservées dans les maisons, ou apportées au temple comme offrandes votives.

Un trésor fut même mis au jour dans une maison d’habitation du IIIe siècle située au sud de la ziggurat Etemenanki et témoigne de la grandeur passée de Babylone. Dans une petite pièce, les archéologues ont ainsi retrouvé de nombreux objets en pierre d’époques différentes, comme une précieuse masse d’armes d’époque kassite (deuxième partie du IIe millénaire av. J.-C.), mais aussi des cachets, des scarabées, des pâtes de verre taillées pour être incrustées dans des bagues et de nombreux fragments de pierres fines (agate, lapis-lazuli, améthyste, quartz).

Enfin, au VIe siècle, Babylone est une ville cosmopolite, où se rassemblent de nombreuses personnes issues de régions extérieures à la Babylonie, voire de pays plus lointains. Des objets d’origine étrangère ont ainsi été mis au jour, comme des figurines magiques égyptiennes d’abord importées puis imitées à Babylone, et réalisées en fritte bleue, technique appelée « faïence » ou « bleu égyptien ».