L’idée que Babylone représente le centre du monde est synthétisée par la carte géographique babylonienne du monde, aussi connue des spécialistes sous le nom de Mappa Mundi.

Un document particulier

Cette carte est réalisée sur une tablette cunéiforme en argile, conservée au British Museum de Londres sous le numéro BM 92687. La terre y est figurée par un cercle bordé par la mer et traversée par le cours de l’Euphrate. La ville de Babylone est indiquée au centre par un trou.

Cette carte a été éditée pour la première fois en 1889 par l’assyriologue allemand Felix Peiser, et elle suscite toujours autant d’intérêt chez les spécialistes. Sur ce dessin et le texte qui l’accompagne, composés au plus tôt au IXe siècle et au plus tard au VIe av. J.-C., Babylone est placée au centre de l’univers. D’autres contrées figurent également sur ce planisphère, comme l’Assyrie, l’Urartu, ou d’autres villes comme Der (à la frontière entre la Babylonie et l’Élam) et Suse (en Iran actuel), mais n’ont pour seule fonction que d’entourer. 

Le texte accompagnant la carte

Sur la face de la tablette, on remarque 11 lignes fragmentaires de texte en caractères cunéiformes, dans lesquelles sont mentionnés des monstres marins et des animaux sauvages, de même que le grand roi Sargon d’Akkad et le survivant légendaire du Déluge mésopotamien, Uta-napishtim. Au revers de la tablette, on trouve une autre inscription divisée en 9 à 10 sections, suivie d’un colophon indiquant que cet objet est la copie d’un texte plus ancien, réalisée par un scribe dont le nom d’ancêtre est bien connu dans la ville de Borsippa.

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