Au XIXe siècle la rivalité politique des grandes puissances européennes auprès de l'empire ottoman entraina un investissement dans la recherche scientifique, avec la création d'institutions savantes destinées à développer la connaissance de l'antiquité biblique.

Elles se  concentrèrent sur la partie occidentale du Proche-Orient, mais la curiosité scientifique pour les civilisations orientales disparues amena aussi à des interventions en Mésopotamie et en Iran. 

En Irak, jusqu’en 1890, l’acteur majeur fut l’Angleterre et son institution muséale phare, le British Museum. Les Allemands se concentrèrent sur trois anciennes grandes capitales : Aššur, Babylon et Uruk, tandis que les Français oeuvraient à Girsu et Larsa et les Américains à Nippur.

La politique britannique se développe tout particulièrement à l’occasion de la Première Guerre mondiale et aboutit, à l’initiative de Thomas E. Lawrence, de Percy Cox et de Gertrude Bell (1868-1926), à la création de l’État irakien en 1921 et à l’intronisation d’un roi hachémite sur le pays, mais sous mandat britannique. C’est à Gertrude Bell que l’on doit la création du département des antiquités irakiennes, puis du Musée archéologique de Bagdad devenu ensuite le musée National d’Irak. Elle oeuvre également pour que les produits des fouilles restent en Irak au lieu de partir dans les collections des musées européens ou américains.