Les monnaies constituent une source majeure de connaissances du royaume. Après avoir, semble-t-il, importé des monnaies de l’extérieur, les souverains frappent un monnayage d’or à partir du règne d’Endubis vers 270. Ses monnaies portent alors des légendes en grec, soit « Basileus aksumitô(n) », soit « Bisi Dakhu », encadrant un portrait du roi entouré d’épis de blé.

Vers 350, sous MHDYS, le grec continue d’être employé dans le monnayage d’argent et d’or, mais le guèze accompagne progressivement le monnayage de bronze.

Sous ‘Ezänâ, la croix remplace, à compter de sa conversion au christianisme, le croissant surmonté d’un disque. Au IVesiècle, les monnaies d’or portent la légende en grec « Par la grâce de Dieu » ou « Remerciements à Dieu ». Tout au long du Ve s. les souverains, notamment Ouzanas/Ousas, émettent à leur tour des séries monétaires en or décorées de croix, avec une légende en grec « Theou Eukharistia ». Enfin, au Ve s., Kaleb fait frapper des monnaies avec des légendes en guèze « Fils de Tazema » pour affirmer sa légitimité ou encore « Que cela plaise à la ville ». Des légendes en grec accompagnent encore les monnaies d’or qui disparaissent définitivement vers 600.

Monnaie d'or d'Ezänā, frappée d’une croix, marquant de sa conversion au christianisme vers 330 ap. J.-C. Une abondante quantité de monnaies d’or (26) d’Ezänā proviennent du trésor d’al-Madhâriba, à l’ouest d’Aden.