C’est bien cette métropole appelée « axoumite » ou encore cette « ville du peuple dénommés Auxumites », selon les diverses traductions, que mentionne le Périple de la mer Erythrée, un manuel de marchands rédigé au Ier s. apr. J.-C.

Au début de notre ère, Axoum devient alors une « métropole » regroupant 14 villes et villages dans un rayon de 3 km, et son centre urbain s’entoure d’un réseau dense de bourgades et hameaux d’une taille comprise entre 1 à 10 hectares. Mais son emprise s’étend déjà bien au-delà, au Nord jusqu’à la rivière Mareb, au sud-est jusqu’à Wukro, à l’est jusqu’aux rives de la mer Rouge et à l’ouest jusqu’aux hauteurs dominant le Nil.

La fortune croissante d’Axoum tient à sa position géographique, entre la vallée du Nil et la mer Rouge. De la première, proviennent or, esclaves, ivoire et produits aromatiques, de la seconde, le Périple mentionne des produits de luxe provenant de l’Empire romain et des Indes. Il est à croire alors que le royaume se dote d’une flotte ancrée principalement à Adulis.