Les tombeaux sont évidemment les mieux représentés et surtout les plus extensivement fouillés du site, bien que la grande majorité d’entre eux aient été pillés depuis longtemps. En conséquence, ils n’ont livré que peu de matériel et guère d’inscriptions. La plupart des tombes fouillées s’échelonnent entre le IIIe et le VIe siècle.
Sur le champ des stèles
Après déplacement de toutes les habitations présentes en 1906, le terrain fut plusieurs fois aplani, permettant des fouilles exhaustives menées de 1955 à 1974. Ce champ montre différents types de tombes :
Des complexes de chambres funéraires, tout autour de la stèle 3, de formes irrégulières plutôt circulaires ou ovales, reliées les unes aux autres par d’étroits couloirs, datées en général du IVe s. (tombes A, B et C). La tombe C compte ainsi 8 chambres funéraires, de tailles différentes, reliées par d’étroits boyaux. Les fouilles ont aussi mis au jour de petites stèles enfouies.
Des tombes monumentales en hypogée, le « Mausoleum », la « Tombe aux arches de brique », la « Brick Vaulted Structure » près de la tombe de la fausse porte.
Des tombes avec des superstructures, la « Tombe de la fausse porte ».
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Tombe aux arches de brique. Partiellement fouillée par J. Doresse en 1959 puis entièrement par Chittick en 1972-1974, la « Tombe aux arches de brique » compte trois arches successives en fer à cheval. L’arche extérieure (n°1) qui ouvre sur une première tombe, mesure entre 1,00 et 1,30 m de large sur 2,57 m de haut. Profonde d’un mètre environ, elle est faite de briques cuites (20 x 20 x 7 cm) jointes au mortier reposant sur des bases de pierre, et une dalle de calcaire forme au-dessus le linteau. Les autres arches creusées dans le rocher, à l’origine fermées par de gros blocs, ouvrent sur trois chambres funéraires très profondes. La dernière, chambre B, a livré un abondant matériel daté du IIIe ou du début du IVe siècle (p. 36, fig. 26). © David W. Phillipson (2000)
Monument dénommé « Nafas Mawcha », 2015. Vue vers le nord-est. © Jean-François Breton
Le Tekezze, 2016. Fleuve long de 800 km, traverse le Tigré du sud au nord-ouest pour rejoindre le Nil. Le principal gué, se trouve à environ 50 km au sud-ouest d’Axoum, à une altitude de 900 m. © Jean-François Breton
Stèle n° 1, 2015. Détail des motifs végétaux sur la tranche. © Jean-François Breton
Tombeau dit « The Mausoleum » et stèle n° 1. Fouillé en 1993 par « The British Institute in Eastern Africa" sous la direction de D. W. Phillipson. Le « Mausoleum », situé en contrebas de la stèle n° 1, creusé sur un plan rectangulaire, comporte un couloir central, long de 17 m, accessible par deux portails monolithes situés à chacune de ses extrémités. Le couloir ouvre, de part et d’autre, sur dix chambres funéraires longues de 6,60 m aux murs enduits de plâtre. L’ensemble est couvert de dalles. Ce mausolée, pillé au cours des siècles, n’a livré que très peu de matériel (p. 104, fig.47). © David W. Phillipson (1998)
Tombeau dit de Kaleb, 2000. Escalier d’accès. Les deux parois de soutènement de son escalier d’accès sont montées en puissants blocs trapézoïdaux, souvent munis de décrochements, d’une grande qualité de taille et d’assemblage. En outre, de nombreuses marques de tailleurs de pierre figurent sur les parois, ainsi que diverses croix. © Jean-François Breton
Lampe à huile en bronze. Base ornée d’entrelacs et munie d’une anse aux deux chiens. © Coll. Partic, Infographie R. Douaud
Sur la colline au pied du mont Liqanos
Y sont localisés les tombeaux dits de Kaleb et de Gabrä Masqal, fouillés en 1906 par la Deustche Aksum Expedition. Parmi les autres tombes environnantes, mentionnons seulement celle qui se situe à une centaine de mètres à l’est de la précédente, de forme cruciforme, de 5,60 m sur 3,60 m, constituée d’une chambre centrale donnant accès à deux caveaux latéraux fermés par de gros blocs.
Les tombes sur les flancs sud-ouest de la colline de May Qoho
Signalée par une haute stèle, la tombe de Bazen, constituée d’un profond escalier aux loculi adjacents, menant à une antichambre ouvrant sur trois chambres funéraires. Dans les environs, il faudrait aussi mentionner le tombeau aux loculi inachevé, ainsi que la tombe creusée à même le flanc de May Qoho.
