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Vue de la basilique, de la Maison d'Education de la Légion d'Honneur et du centre-ville depuis le sud.
© Monuments Nationaux
Vue de la basilique, de la Maison d'Education de la Légion d'Honneur et du centre-ville depuis le sud.
© Monuments Nationaux
Vue de la basilique, de la Maison d'Education de la Légion d'Honneur et du centre-ville depuis le sud.
© Monuments Nationaux
"La ville Rouge"
En 1902, Saint-Denis possède pas moins de 80 établissements industriels dont 17 usines métallurgiques, 29 usines chimiques, 3 verreries, une manufacture de mosaïque d'émail, l'orfèvrerie Christofle et les pianos Pleyel. En 1913, l'usine à gaz de Saint-Denis assure la moitié de la consommation quotidienne de Paris. Dans les années 1920 "la ville Rouge" est au cœur des mouvements sociaux ; la municipalité devient communiste.
La crise du logement
Les deux guerres, la crise économique de 1930 et les graves tensions politiques qui secouent la direction municipale entre 1931 et 1944 expliquent le retard que prend la ville dans le domaine de l'habitat. Dans l'entre-deux-guerres, l'extension des lotissements pavillonnaires gagne les terrains ruraux qui subsistent au-delà du périmètre militaire des fortifications. Aux abords de la ville, seuls deux ensembles de logements à bon marché (HBM) locatifs voient le jour : le Gai Logis du début des années 1930 et la cité Henri-Barbusse en 1932. Aussi, à la Libération, l'explosion démographique consécutive à l'industrialisation, confronte la municipalité à de graves problèmes d'habitat et d'hygiène. Dès 1906, la ville dépassait 60 000 habitants, en 1969 elle frôle le chiffre de 100 000 pour retomber ensuite à 87 000 habitants. Des bidonvilles se forment en raison de l'afflux d'une nouvelle main-d'ouvre immigrée qui ne trouve pas de logements. Dès 1945, la municipalité lance une politique de logements sociaux ; elle crée l'Office public d'habitations à bon marché et commence à acquérir des terrains pour s'assurer la maîtrise du sol. En 1975, la ville compte 19 cités qui totalisent 7 805 logements. Avec ces constructions la zone urbanisée s'est surtout développée vers l'est et le nord, effaçant les derniers terrains agricoles. À partir de 1960, l'aménagement de ce territoire doit également composer avec l'autoroute A 1, suivie, dès 1980, par la A 86.
La ZAC-RU du quartier Basilique
En 1976, le prolongement de la ligne 13 du métro marque le départ de la vaste entreprise de rénovation urbaine que la municipalité engage pour rénover le quartier au nord de la basilique, devenu vétuste et insalubre. L'opération de fouille en sauvetage programmé sur les 13,5 hectares se poursuit jusqu'en 1992. La reconstruction des îlots est confiée à une dizaine d'architectes dont le programme s'inscrit dans une trame urbaine qui s'attache à ne pas rompre avec le plan du réseau des rues anciennes.
La mutation économique du territoire
Dans les années 1960, la politique de décentralisation et la crise économique entraînent la délocalisation des entreprises installées sur le territoire. Entre 1960 et 1966, 22 établissements quittent Saint-Denis et le mouvement conduit rapidement à une désaffection de la zone industrielle. À partir de 1990, la municipalité charge une société d'économie mixte de conduire la réaffectation des friches industrielles suivant un schéma directeur qui vise à rassembler les fonctions d'habitat, de commerce et de services. En 1994, la décision d'implanter le Stade de France à Saint-Denis offre l'opportunité d'engager une première série de travaux d'infrastructure qui vont grandement améliorer l'aménagement urbain de ce territoire : couverture de l'autoroute A 1, déplacement et agrandissement des deux gares RER. Aussitôt, la Plaine devient un territoire attractif pour le secteur tertiaire.
Depuis 2005, un programme de requalification du centre-ville porte sur les espaces publics tout en créant un vaste secteur piéton.