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Lavoirs sur le Croult, en 1883.
© BNF / Cabinet des Estampes.
Vue du moulin Brise-Echalas par J.-V. Bertin, vers 1820 (Musée d'Art et d'Histoire de Saint-Denis). © UASD / E. Jacquot.
Fouille d'un tronçon du Croult supérieur. Au premier plan, les berges maçonnées médiévales ; au second plan, le radier de la canalisation de 1910 avec les tonneaux encastrés, destinés aux blanchisseuses.
Dès 894, le monastère possède un moulin sur le Croult.
Pour la période médiévale, on en dénombre une dizaine. Ils se partagent l'énergie produite par une dénivellation de 4 m.
La fonction des moulins est variée. Il s'agit la plupart du temps de moulins à blé mais, dès le XVe siècle, sont également mentionnés des moulins à tan et des moulins qui actionnent soit des marteaux à fouler, soit des forces à tondre les draps.
Foulons et tanneurs exercent leurs activités jusqu'à la Révolution. À partir du XVIIIe siècle, s'y ajoutent les manufactures de teinture et d'impression sur étoffe.
En 1792, la ville compte quatre manufactures de "toiles peintes" et une fabrique à tondre et teindre les draps. Ces ateliers sont victimes d'une concurrence acharnée et de la pollution des eaux du Croult ; aussi, en 1900, n'en subsiste-t-il que trois. Ce recul est en partie relayé par l'essor de la blanchisserie, une activité caractéristique du Saint-Denis industriel. Des tonneaux encastrés à la surface des berges permettaient aux blanchisseuses de battre le linge au ras de l'eau. Ces lavoirs abrités par des appentis en bois sont habituellement associés à des séchoirs.