Les principales sources sur le mariage en Babylonie consistent en des contrats et des codes de lois. En général, un accord oral entre les deux familles doit suffire.

On enregistre plus souvent les compositions de dots ou les documents liés à la gestion des biens qui la composent. Dans la grande majorité des cas, les mariages ne sont pas arrangés par les époux eux-mêmes, mais par les chefs masculins de la famille qui disposent sur eux de l’autorité légale. Aucun document ne nous renseigne sur son déroulé, mais il est très probable qu’une fête et un grand repas avaient lieu pour sceller cette alliance entre les deux familles

Le mariage est l’occasion de transferts de biens, ce qui suscite une documentation écrite. Au premier millénaire, le mot « dot » est rendu par nudunnu, qui correspond à la part d’héritage à laquelle une jeune fille a droit lorsqu’elle quitte sa famille. La dot est donc un ensemble de biens que, généralement, un père attribue à sa fille lorsqu’elle quitte le foyer familial pour se marier. Elle part alors de la maison de ses parents, pour aller vivre soit dans la maison indépendante que possède son époux, soit dans la demeure de sa belle-famille. 

Même si l’épouse est la titulaire de ces biens, de sa dot, c’est son mari qui en a la jouissance et la dot subit elle aussi un changement d’autorité. La dot peut aussi faire l’objet d’un contrat. D’abord, on liste les éléments la composant. On divise en deux catégories les biens qui composent une dot, d’une part, ceux que les femmes apportent pour elle-même, appelés ude biti (les « biens de la maison »), comprenant les meubles, les éléments de joaillerie, voire des esclaves femmes pouvant leur servir de domestiques ou de dames de compagnie, et d’autre part, ceux destinés à l’établissement du nouveau couple et à son bien-être financier comme l’argent, l’or, des terres ou des esclaves à vendre.