La plupart des notables, qui vécurent aux VIe et Ve siècles av. J.-C. à Babylone et dont on a retrouvé les archives, étaient établis dans le quartier sud de Babylone qui porte le nom de Shu-An-na, la « Main du Ciel ».

S’appuyant sur les revenus que leur procurait leur patrimoine en terres agricoles autour de la ville, ils investissaient dans des entreprises commerciales ou financières de natures très diverses.

Iddin-Nabu, de la famille Nappahu (du « Forgeron »), a commencé sa carrière en se faisant adopter par un oncle fortuné, Gimillu, puis en prenant pour épouse une riche héritière, Ina-Esagil-ramat, issue de la branche de la famille Egibi originaire de la ville d’Uruk dans le sud de la Babylonie. Iddin-Nabu, aussi surnommé dans les archives Iddinaya, est le détenteur des archives familiales. Il était aussi le plus jeune fils de Nabu-ban-zeri, qui détenait déjà des charges au sein des temples d’Ishara, de Karibu, de Sin et de Zariqu.

Iddin-Nabu est attesté dans la documentation entre 544 et 500 av. J.-C. Il est décédé vers 498-497, sûrement à l’âge de 60 ans, et avec son épouse Ina-Esagil-ramat, ils ont eu trois fils et une fille. Iddin-Nabu a aussi connu quelques démêlés avec la justice dans deux affaires : après avoir blessé un autre homme, et suite à une escroquerie liée à la vente d’un esclave.

Iddin-Nabu épouse Ina-Esagil-ramat à la toute fin du règne de Nabonide, voire au début de celui de Cyrus, vers 539. Leur fils aîné Shellebi est attesté entre 522 et 485 et il semble que, encore adolescent, Shellebi détenait déjà une prébende. On ne connaît aucune preuve directe des biens qu’il a hérités de ses parents, mais on peut supposer que les propriétés urbaines lui ont été transférées après la mort de son père Iddin-Nabu.