Après l'arrêt des fouilles de Koldewey en 1917, Babylone resta en l'état jusqu’au début des années soixante: les vingt années qui avaient suivi la période des fouilles avaient été consacrées au Pergamon Museum de Berlin à l'exploitation de la gigantesque quantité de données ramenées d'Irak et à des reconstitutions spectaculaires comme celle de la Porte d'Ishtar

La seconde guerre mondiale donna évidemment un coup de frein aux recherches et le fait que le musée se soit retrouvé dans le secteur soviétique, puis partie prenante de Berlin-Est aboutit à un gel de la recherche sur Babylone. En 1962, puis de 1967 à 1973 des fouilles allemandes reprirent, mais à petite échelle. Elles furent suivies par une mission italienne de l'université de Turin de 1974 à 1979, puis par un grand projet irakien de 1979 à 1990, qui visait à compléter la fouille sur plusieurs ensembles, dont celui du temple du dieu Nabu appelé «Nabu ša hare», mais aussi à restaurer un maximum de vestiges pour permettre à Babylone de figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco et de s'ouvrir au tourisme. 

Dans le même temps, une approche marquée par une relecture critique des sources antiques se développait, avec les travaux de R. Rollinger à l'université d'Innsbrück et bénéficiait de l'édition par A. George de la Liste lexicale Tin-Tir, un ensemble de textes cunéiformes traitant de la topographie de la ville, qui énumère d'un point de vue surtout religieux et lexicographique les points de repère et les monuments de la ville depuis la fin du IIème millénaire jusqu'au VIe siècle av. J.-C. S'y ajoutait l'inventaire de l'ensemble des groupes de textes cunéiformes trouvés à Babylone réalisé par O. Pedersen, et les regroupements en archives des nombreux textes de la pratique par M. Jursa.

Il faut ajouter les travaux menés à Babylone par des équipes italiennes des universités de Turin et de Padoue de 1974 à 1989 puis de 2008 à 2011 en utilisant toutes les ressources des photos aériennes, des vues satellites, et de la télédétection.