L’histoire de Babylone est un excellent exemple des vicissitudes que peut connaître le passé au cours du temps. Son nom  est universellement connu, mais avec des angles de vues fondamentalement différents.

Les stéréotypes de toute nature ont fleuri à travers l’histoire, quelle qu’ait été la situation de la ville : capitale politique, centre économique et culturel, métropole impériale, lieu maudit livré à l’abandon, témoignage de la colère divine, mais aussi site archéologique modèle, référence antique glorieuse d’un pays en plein essor, puis symbole des destructions d’un conflit moderne…

Quelle est la Babylone authentique ? Peu de cités ont accumulé sur elles autant de stérétotypes, avec des raccourcis qui présentent encore souvent une vision de Babylone directement reprise des écrits des historiens grecs et romains ou de la condamnation biblique. 

Cet aspect a été particulièrement bien mis en valeur dans l’exposition organisée en 2008 par le musée du Louvre et la Réunion des musées nationaux, les Staatliche Museen zu Berlin, et le British Museum, Londres et qui s’est successivement tenue dans ces trois capitales.

En témoigne aussi, sur un mode mineur mais pas forcément moins révélateur, le traitement de Babylone dans les péplums des années 1950-1960 du XXe siècle lorsqu’ils prennent la ville pour cadre.