Entre 1858 et 1879, la Commission de Topographie des Gaules (CTG) a produit plus de dix cartes archéologiques. Ces cartes d'une grande précision couvrent différentes périodes chronologiques, du Paléolithique jusqu'au haut Moyen Âge.

Le soutien des militaires

Si les cartes sont si précises, c'est que le projet bénéficie d'emblée de l'appui du Dépôt de la Guerre. Cette administration militaire, dirigée par Antoine-Lucien Blondel puis Charles-Raymond de Coynart, tous deux membres de la CTG, met à disposition de la Commission les meilleures cartes de l'époque. C'est d'ailleurs Coynart qui supervise la production des cartes de la CTG : il assure le lien entre le bureau central de cette dernière et Chartier, son dessinateur officiel, lui aussi rattaché au Dépôt de la Guerre.

De l'époque des cavernes à l'époque mérovingienne

Si la première carte de la CTG, publiée en 1861, concerne les différentes campagnes de César dans les Gaules, les suivantes élargissent considérablement l'horizon chronologique. Une Carte de la Gaule au commencement du Ve siècle, publiée en 1865, figure la Gaule à la fin de l'empire romain d'Occident. En 1867 et 1869, deux nouvelles cartes concernant cette fois la Préhistoire sortent de l'Imprimerie Impériale, représentant les Monuments de l'âge de pierre et l'Époque des cavernes.

La carte muette qui sert à l'élaboration de ces travaux est également publiée, sous le nom de Carte Oro-Hydrographique de la Gaule, en 1867. Cette dernière est largement diffusée dans le monde savant et le ministère de la Guerre l'utilise pour ses différentes écoles et études stratégiques. Des cartes spécifiques suivent, comme celle des bornes milliaires de la Gaule, achevée en 1878. Enfin, la Carte archéologique de l'Europe centrale - Époque mérovingienne sort de presse en 1879, dernière année d'existence de la CTG.

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