Le gouvernement du Second Empire se caractérise par le renforcement du pouvoir exécutif aux mains de Napoléon III. Les ministres et leur administration ne dépendent que du chef de l’État et obéissent à sa volonté. Ainsi, tout fonctionnaire doit jurer fidélité à la Constitution de 1852 ainsi qu’à l’empereur. Les ministres sont nommés par Napoléon III, qui peut également les révoquer à son gré. On constate ainsi des remaniements ministériels réguliers tout au long du Second Empire.

L’Instruction publique

Le ministère de l’Instruction publique et des Cultes, administré notamment par Hippolyte Fortoul (1851-1856), Gustave Rouland (1856-1863), puis Victor Duruy (1863-1869), est organisé en plusieurs bureaux et en une division. Ainsi, la Division des Sciences et Lettres regroupe la gestion des grands établissements scientifiques, comme le Muséum d’Histoire naturelle, mais s’occupe également des indemnités scientifiques attribuées au développement de la recherche.

Une participation active aux travaux de recherche historique

Par ailleurs, le ministère, grâce aux différentes commissions dont il a la tutelle, est en lien permanent avec les sociétés savantes. C’est le cas notamment avec le Comité des Travaux historiques et scientifiques (CTHS) et avec la Commission de Topographie des Gaules. Tous deux font appel aux savants locaux dans le cadre de leurs recherches archéologiques et historiques, ce qui permet au ministère de garder un contrôle sur leurs actions.

De la recherche aux musées

Les musées impériaux sont, quant à eux, placés sous la responsabilité du surintendant des Beaux-Arts, le comte de Nieuwerkerke, rattaché au ministère de la Maison de l’Empereur. Il faut attendre 1870 pour que ces musées entrent dans le giron du ministère de l’Instruction publique.

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