Mobilier de la tombe d'un jeune cavalier du début du VIIe siècle. © UASD / J. Mangin.

Du temps de Dagobert Ier, les défunts inhumés dans la nécropole de Saint-Denis sont accompagnés de leurs bijoux, de leurs armes et d'objets usuels (accessoires de ceinture, couteau, rasoir, forces, pinces à épiler, clefs, briquet et silex,...).

Dans un sarcophage de plâtre mis au jour à l'ouest de l'église Saint-Barthélemy, reposait le corps d'un jeune cavalier. La tombe a malheureusement été recoupée par une fondation. Le mobilier funéraire qui subsistait en place permet de restituer une ceinture garnie d'une plaque-boucle et d'une plaque dorsale. Une attache-courroie a dû permettre de suspendre le scramasaxe rangé dans un fourreau en matériau organique dont subsistent vingt-deux bossettes en alliage cuivreux. Une bourse, également accrochée à la ceinture, devait renfermer le couteau-rasoir ainsi que le briquet en fer et le silex destinés à faire du feu.

Suivant l'usage de l'époque, l'homme ne portait qu'un éperon ; il était fixé à la chaussure gauche, en cuir, au moyen de lanières équipées d'une petite boucle et d'un passe-courroie en fer. La tombe est datée par une monnaie en argent attribuée au début du VIIe siècle. Tous ces objets de fer et d'alliage cuivreux sont représentatifs des matériaux rencontrés dans les tombes des quartiers extérieurs de la nécropole de la basilique ; ils témoignent, de plus, d'une grande maîtrise du travail du métal.