En 1998, à l'occasion de l'aménagement du jardin Pierre-de-Montreuil, au nord de la basilique, ont été retrouvés dans une fondation les meneaux qui constituaient les rayons d'origine des deux roses du transept gothique que l'architecte François Debret a fait remplacer, à partir de 1838, par les copies actuellement en place.

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Découverte des éléments des roses dans la fondation d'un mur du XIXe siècle. © UASD / J. Mangin.

Attachement (relevé) des travaux de restauration de la rose nord par François Debret en 1839. © Archives des Monuments historiques / Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.

Ces éléments, taillés dans un calcaire parisien choisi pour ses qualités, portent témoignage de la grande habileté des bâtisseurs médiévaux. 

Des tailleurs de pierre ont d'abord dégrossi les pièces aux dimensions extrêmes des blocs ; puis, à l'aide de gabarits dessinant le contour des meneaux vus en coupe, ils ont équarri leurs colonnettes et creusé dans leurs panneaux des feuillures destinées à encastrer des vitraux. Les meneaux, ainsi préparés, furent ensuite assemblés sur place, à une dizaine de mètres de hauteur, par des goujons en fer scellés au plomb fondu. 

La sculpture a été réalisée en place, avec des ciseaux et des gouges. Les chapiteaux sont décorés de feuillages dont le traitement varie entre un graphisme épuré et un réalisme presque naturel. 

Certaines bases sont ornées de pointes de diamants et de câbles torsadés. 

Un badigeon ocre jaune recouvre les faces intérieures, alors qu'à l'extérieur on remarque l'altération de la pierre, due à six siècles d'érosion atmosphérique.

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Gabarit tracé sur le plan de joint d'un meneau et trou de goujon. © UASD / J. Mangin.

Meneau de la rose nord, années 1240. © UASD / J. Mangin