En 1959, Michel Fleury met au jour, dans le sous-sol de la basilique, une tombe d'une richesse exceptionnelle.

Le sarcophage de pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en remarquable état de conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de l'époque mérovingienne.

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Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590.Objets conservés au musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, salles du premier Moyen Âge. Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Archéologie nationale) / Jean-Gilles Berizzi

Bague nominative inscrite au nom d'Arégonde. Objets conservés au musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, salles du premier Moyen Âge. Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Archéologie nationale) / Franck Raux

Paire de fibule de la reine Arégonde. Objets conservés au musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, salles du premier Moyen Âge. Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Archéologie nationale) /  Jean-Gilles Berizzi

Paire de boucles d'oreille de la reine Arégonde. Objets conservés au musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, salles du premier Moyen Âge. Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Archéologie nationale) / Franck Raux

La défunte portait une robe de soie violette, maintenue par une large ceinture de cuir, garnie d'une plaque-boucle et d'une contre-plaque somptueusement décorées.Sa tunique de soie brun-rouge, ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules rondes au décor cloisonné de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures de cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs animaliers.

Sarcophage de la reine Arégonde en pierre. © UASD / J. Mangin.

Cette riche parure en or et argent était complétée par deux boucles d'oreilles en forme de corbeilles imitant la mode alors en vogue dans le monde byzantin. Au pouce, un anneau gravé du prénom féminin ARNEGUNDIS, entourait un monogramme central qui se développe en REGINE (reine). C'est précisément cette reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier (511 - 561) et mère de Chilpéric Ier, que Grégoire de Tours décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.

Bague nominative inscrite au nom d'ARNEGUNDIS. © UASD / M.Wyss.

Information pratique

Le trésor de la reine Arégonde est conservé au musée d'Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, salles du premier Moyen Âge