Scène de foire dans "Le chevalier errant" de Thomas de Saluce, vers 1403 - 1404 (BNF, ms. fr 12559, f° 167). © BNF.


L'activité commerciale de la ville médiévale s'exprime dans les marchés et les foires.

Les premiers sont hebdomadaires et servent à subvenir à la consommation courante.

S'y rencontrent citadins, paysans locaux, artisans et marchands forains. Denrées et marchandises sont présentés sur les étaux de la place Panetière, sur la place du marché aux Guèdes et dans les halles. On peut également les vendre sur la chaussée, sur une "tablette portant devant soi" et dans les maisons. 

Les foires de Saint-Denis sont annuelles et attirent des commerçants venus parfois de loin. Elles coïncident avec des fêtes religieuses et des pèlerinages. Ainsi la foire de la Saint Mathias commence le 24 février, jour de la fête du saint qui commémore la dédicace, en 775, de la basilique carolingienne en présence de Charlemagne. Le Lendit, qui débute le deuxième mercredi de juin, doit son origine à l'exposition en public des reliques de la Passion que Charles le Chauve (843 - 877) aurait offertes à l'abbaye. Enfin, la foire de la Saint Denis ouvre le 9 octobre, jour anniversaire du saint patron. Selon l'importance des échanges commerciaux ces foires se tiennent dans la ville ou à l'extérieur.

Les marchés, et surtout les foires, sont pour l'abbé-seigneur une importante source de profit. Lors de ces manifestations commerciales, l'abbé fait prélever par le prévôt, taxes, péages et droits divers sur le transport et la vente des marchandises. De même, l'abbaye veillait à ce que les mesures utilisées par les marchands soient conformes aux mesures-étalons propres à Saint-Denis