Aménagement des abords de la basilique Saint-Denis par Benjamin Mouton, architecte en chef des Monuments historiques. © Agence Benjamin Mouton

La création du jardin Pierre-de-Montreuil, en 1998, s'est révélée particulièrement délicate car elle consistait à aménager les abords nord de la basilique qui fut un espace funéraire, de l'époque mérovingienne jusqu'à la Révolution. Sur certains secteurs affleuraient même les squelettes du grand cimetière de l'abbaye. Un diagnostic archéologique permit d'estimer la profondeur des différentes phases d'inhumation et visa à cartographier les zones stériles (déjà fouillées aux XIXe et XXe siècles).

Le jardin Pierre-de-Montreuil vu du haut de la basilique. © Monuments Nationaux.

Au vu de cette étude, le Service régional de l'Archéologie préconisa de traiter le sous-sol du jardin comme réserve archéologique. Ainsi, avec la collaboration de l'Unité d'archéologie, Benjamin Mouton, architecte en chef des Monuments historiques, utilisa les zones stériles pour installer plantations, arrosage, éclairage, drainage et fit protéger l'espace funéraire par un important apport de terre végétale. Par ailleurs, tirant parti des données archéologiques, il rendit lisible cet espace par l'évocation minérale et végétale du plan circulaire du mausolée des Valois et la matérialisation végétale de trois églises de l'ensemble monumental.