Meules avec molette et broyon.

© UASD / J. Mangin.

Pour moudre le blé, l'homme du Néolithique utilisait de larges pierres plates, dites meules dormantes, sur lesquelles il écrasait le grain à la main avec des molettes, pierres plus petites de forme oblongue. Un dépôt de cinq meules a été découvert dans la fosse latérale d'une maison fouillée dans la Plaine. Le mobilier qui lui était associé est caractéristique de la culture "Villeneuve-Saint-Germain". Les meules avaient été enfouies leur surface d'utilisation contre terre. Deux molettes et trois broyons sphériques complétaient le dépôt. Meules et molettes sont en grès ; les broyons sont en grès, quartzite et silex.

L'étude macroscopique de la surface des meules révèle plusieurs phases d'utilisation et d'entretien. Deux d'entre elles, dont la surface a été préparée par un piquetage plus ou moins soigné, présentent peu de traces d'utilisation ; en revanche, sur les trois autres meules, on observe deux étapes distinctes : un polissage résultant du va-et-vient des molettes à moudre les céréales, puis une usure en cuvette due au mouvement de percussion posée circulaire des broyons sans doute lié au broyage d'une autre matière.

À partir du IIe siècle avant notre ère, la meule rotative se répand. Elle est formée de deux cylindres superposés, l'un inférieur muni d'un pivot central, et l'autre supérieur équipé d'un manche qui sert à le faire tourner.