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Atelier de patenôtrier dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, 1762-1772.

Etapes de fabrication de dés à jouer, XVIe - XVIIe siècle.

© UASD / J. Mangin. 

Plusieurs dépotoirs d'ateliers de patenôtriers ont été découverts mais seuls deux d'entre eux étaient suffisamment bien conservés pour permettre d'étudier leur production. Dans le premier, 1200 épiphyses de métapodes de bœuf et des milliers d'ébauches de perles en cours de façonnage illustrent les différentes étapes de la fabrication des perles, telles que les décrivent, deux siècles et demi plus tard, Diderot et d'Alembert dans leur Encyclopédie : on élimine les épiphyses, puis l'os long est débité en baguettes qui sont sciées en petits tronçons ; chaque tronçon est perforé dans le sens de la longueur puis monté sur un tour afin d'être façonné à la forme désirée. Cet atelier produisait des perles longues, rondes et ovales.

Il travaillait également l'ivoire d'éléphant, peut-être destiné à des ouvrages de tabletterie. Le dépotoir renfermait également de nombreux objets domestiques, souvent de qualité, permettant de situer l'abandon de cette structure au cours de la première moitié du XVIe siècle.

Dans le deuxième dépotoir, attribué au XVIe - XVIIe siècle, la mise en œuvre du matériau est fort comparable à celle précédemment décrite, à la différence près que sur plus de 2200 os étudiés, 73% proviennent de bovins et 12% de chevaux, la grande majorité étant constituée de métapodes. 

Ces patenôtriers fabriquaient des perles dont bon nombre devaient servir à la confection de chapelets. Ils produisaient également des boutons et des dés à jouer dont les rebuts et ébauches sont bien attestés dans les niveaux du XVIe siècle. 

Les dés sont de dimensions réduites avec une numérotation "classique" (le 1 opposé au 6, le 2 au 5 et le 3 au 4).