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- Un amas de restes de chevaux à la lumière de l'archéozoologie
Un amas de restes de chevaux, qui a livré 555 restes osseux, correspond vraisemblablement à une zone satellite de l’habitation A17 du locus 1.
Cette accumulation d'ossements a favorisé la conservation des témoins de faune ; a contrario, les éléments les moins robustes ont été plus altérés, comme ceux qui se trouvaient sur le pourtour de la concentration. À degré de conservation analogue, les parties crâniales sont bien représentées ainsi que les segments de membres antérieurs et postérieurs alors que l’on note à l’inverse un grand déficit du squelette axial (vertèbres et côtes). On peut en déduire que cet amas ne résulte que d’une partie du traitement des carcasses de ces chevaux, la colonne vertébrale ayant été laissée sur le site de chasse.
La simultanéité des opérations de boucherie plaide pour un épisode de chasse unique, ayant abouti à l’abattage de trois chevaux. L’âge des spécimens qui peut être déterminé par la composition et l’usure des dents, indique qu’un groupe familial a été ciblé par les Magdaléniens. Ce groupe était composé d’un poulain d’un peu plus d’un an, d’un jeune adulte d’environ quatre ans, ainsi que d’un adulte âgé de 9 ans La valeur nutritive de ces trois proies est approximativement de 450 kg (viande, graisse, moelle). Le pic des naissances des chevaux ayant lieu début mai, et l’âge du poulain étant de treize mois (+/- 1 mois), l’épisode de chasse s’est déroulé au printemps. La tactique de chasse employée, par interception ou rabattage du groupe familial visé, témoigne de la mise en œuvre de moyens de chasse collectifs.