Par le débitage des volumes de silex, les Magdaléniens d’Étiolles, comme l’ensemble des groupes de cette époque en Europe, ont cherché à obtenir des lames et des lamelles. Les premières ont été utilisées comme outils et les secondes entraient dans la confection de l’armement de chasse.

Une abondante production de lames

Les nombreuses lames débitées étaient destinées aux activités du quotidien. La plupart ont conservé leurs tranchants vifs et aigus et ont servi de couteaux pour démembrer des carcasses ou découper de la viande. Certaines portent d’ailleurs des ébréchures caractéristiques de ces opérations. Quelques lames ont eu leurs bords retouchés pour être employées dans d’autres activités : par exemple, les burins ont servi au travail de l’os et du bois de renne, les grattoirs au traitement des peaux, ou encore les becs et les perçoirs à perforer diverses matières.

Des lamelles pour restaurer les armes de chasse

Des lamelles ont aussi été produites dans le but de réparer les armes endommagées lors des parties de chasse. Ces lamelles étaient retouchées puis collées le long des pointes de sagaies en bois de renne pour faciliter la pénétration du projectile dans l’animal. Ce travail de restauration des armes s’effectuait près des foyers d’habitation autour desquels se concentrent les lamelles détachées des pointes de projectile usagées.

Un équipement de voyage

La plupart de l’outillage a été confectionné sur place mais, à côté de cette production locale majoritaire, il existe quelques outils fabriqués dans un silex de l’ère secondaire, d’origine plus ou moins lointaine (50 à 80 kilomètres). Il en est de même pour les lamelles agrémentant les projectiles dont certaines sont dans un silex non local. Ces objets débités ailleurs devaient faire partie de l’équipement avec lequel les Magdaléniens sont arrivés à Étiolles. Symétriquement, quelques lames manquantes dans les remontages ont dû probablement faire partie des bagages qu’ils ont emporté au moment de leur départ.