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Le cheval toujours au menu
Comme beaucoup de Magdaléniens, les chasseurs-cueilleurs de Rhénanie centrale et de Thuringe montraient un goût prononcé pour le cheval, ressource stable durant l’année. Certains sites comme Teufelsbrücke et Oelknitz peuvent même être interprétés comme des gisements spécialisés dans la chasse à cet animal. Les oiseaux et les poissons complétaient le menu dominé par les grands mammifères, et certaines espèces, comme le renard polaire, étaient certainement chassées pour leur fourrure.
Le gibier comme matière première
Comme à Étiolles, les habitants de Rhénanie et de Thuringe ont exploité leur gibier non seulement pour des besoins alimentaires, mais aussi comme source essentielle de matière première. Tradition magdalénienne oblige, ils ont extrait des baguettes de bois de renne à l’aide de rainures parallèles et les ont ensuite transformées en pointes de sagaie. Ces pointes ont aussi été fabriquées sur de l’ivoire de mammouth, ramassé dans un état subfossile et donc suffisamment tendre pour être travaillé. Les bois de renne servaient également à obtenir des bâtons percés et des pointes barbelées, inconnues dans le Bassin parisien mais fréquentes pendant le Magdalénien en Suisse comme dans le sud-ouest de la France. Ces pointes sont considérées comme des armes de chasse plutôt que comme des harpons utilisés pour la pêche !
Consistant également en une matière solide mais flexible, les os du squelette ont fourni les supports d’aiguilles à chas, des poinçons et des retouchoirs. Même s’il n’en reste pas de trace directe, on peut supposer que les chasseurs-cueilleurs magdaléniens tiraient aussi parti des peaux et des tendons des animaux chassés pour la fabrication des vêtements et des structures d’habitat.