- Accueil
- Épaves sous-marines
- Lequin 1 A (Porquerolles, Var)
Cette épave est un jalon essentiel pour l’étude du commerce archaïque en Méditerranée occidentale et pour la compréhension des relations commerciales que la jeune cité de Marseille entretenait au VIe siècle av. J.-C. avec le reste du monde grec.
Description
Comportant plusieurs épaves, le site de la pointe du Lequin est identifié en août 1985 alors qu’il fait l’objet d’un pillage. Immergée sous 3 à 8 mètres d’eau, l’épave Lequin 1A est la plus ancienne. Ce navire révèle 1500 coupes attiques et ioniennes, ces dernières probablement originaires de l’île de Samos en mer Egée. Elles sont richement décorées de sphinx, serpents, dauphins et tridents, mais aussi de scènes de genre… Cette vaisselle a pu être transportée dans des amphores ou de grandes jarres, des pithoi, dont 10 exemplaires au moins sont recensés sur l’épave. Celle-ci a aussi livré près de 700 vases à figures noires produits à Athènes. Également stockés dans une centaine d’amphores, des produits alimentaires, vin et peut-être huile, complètent ce chargement. Scientifiquement fascinant, le site est daté vers 515 av. J.-C.
Au fond du vase, les coupes encore en place. Vue sous-marine du fond de jarre avec ses coupes empilées.
© Philippe Foliot/Fonds Drassm/CNRS Ministère de la Culture
Fragment de vase à figure noire. Sur ce morceau de vase, une scène typique de guerrier sur son char.
© Luc Long/DRASSM
Soudain, un nez… Il sera difficile d’identifier son propriétaire.
© Stéphane Cavillon/DRASSM
Responsable d’opération
Luc Long/Drassm (1986-1993)
Bibliographie
- LONG Luc, VOLPE Giuliano, MIRO Jordi.- Les épaves archaïques de la Pointe Lequin (Porquerolles, Hyères, Var) : des données nouvelles sur le commerce de Marseille à la fin du VIe et dans la 1ère moitié du Ve av. J-C. In : Marseille grecque et la Gaule : actes du coll. int. d'histoire et d'archéologie et du Ve congr. arch. de Gaule méridionale. Lattes; Aix : Adam éd, 1992, p 200-234. (Etudes Massaliètes ; 3).