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- Mieux vaut prévenir que guérir : la conservation préventive
La remise au jour de biens culturels maritimes est soumise à autorisation préalable du DRASSM et le responsable d'opération doit respecter les prescriptions édictées pour garantir la conservation des objets prélevés. Dès l’amorce de l’opération, il est impératif de mettre en œuvre un ensemble de mesures pour en prévenir la dégradation.
Pour bien conserver, bien prélever
Dès le dégagement d’un objet, l’équilibre précaire dans lequel il se trouve depuis son enfouissement est rompu. Il subit alors de multiples agressions consécutives à l’évolution brutale de nombre de facteurs, température, humidité ambiante, luminosité… Une série de phénomènes physico-chimiques s’amorce. Si rien n’est organisé pour assurer sur le chantier la prise en charge de l’objet, il est à craindre qu’il ne soit bientôt impossible d'en assurer la préservation, surtout celle des matières organiques.
Humidifier, protéger, caler
L’objectif est de maintenir les objets archéologiques dans un état le plus proche possible de celui de leur enfouissement jusqu’à leur arrivée au laboratoire de conservation-restauration qui les prendra en charge. Ils sont donc conservés en eau, à l’abri de la lumière, protégés des chocs et accompagnés d’une étiquette portant les informations archéologiques qui les concernent. Certains pourront directement être dessalés, d’autres devront subir des traitements plus lourds dans des laboratoires spécialisés.
Les objets sont marqués d’un numéro d’inventaire, discret mais lisible, écrit à l’encre ou au crayon selon le matériau et apposé sur une couche de vernis. Rangés par matériau, ils sont stockés à l'abri de la lumière, dans un endroit frais, en isolant les métaux. On doit pouvoir retrouver facilement les objets sans avoir à ouvrir toutes les caisses…