Engloutie depuis des siècles, une partie de la ville antique d’Alexandrie gît par 6 à 8 mètres de fond. L’équipe du Centre d’études alexandrines fondé en 1989 par Jean-Yves Empereur y réalise en 1994 une première campagne de fouilles.

Un site « empêché »

Les difficultés sont immenses. La visibilité est fort médiocre dans les eaux troubles de la baie d’Alexandrie. En outre, des centaines de blocs de béton immergés en 1993 pour former un brise-lames et protéger le fort Qaitbay bâti en 1477 menacent les vestiges antiques sous-marins dont ils bloquent l’accès.

Plusieurs missions successives parviennent à identifier près de 3500 blocs architecturaux : chapiteaux, bases de colonnes, sphinx, obélisques et statues colossales, de style grec et pharaonique.

Parmi ces pièces, certaines appartiennent probablement à l’un des édifices les plus connus au monde: le phare d'Alexandrie.

Le phare, symbole du rayonnement d’Alexandrie

Grand bâtisseur, Ptolémée Sôter Ier poursuit l’œuvre d’Alexandre le Grand. En 283 av. J.-C. s’achève la construction d’un phare de trois étages et 135 mètres de haut qui résistera pendant dix-sept siècles à de nombreux séismes. Les vestiges de la Septième Merveille du monde ont depuis toujours hanté l’imagination des voyageurs et historiens jusqu’à cette découverte de la mission française en Égypte.

Grâce à la photogrammétrie et à la reconstitution minutieuse d’une véritable mosaïque numérique, les archéologues redonnent peu à peu forme au monument qui a donné son nom à tous les phares du monde, Pharos étant le nom de l’île sur laquelle il s’élevait.

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