Les grandes étapes de la découverte du mastaba d’Akhetétep

Lors de la première mission, le secteur de fouille fut délimité. Il est situé immédiatement au nord de la Chaussée d'Ounas et au sud-est de la pyramide de Djéser. Le terrain très perturbé par les fouilles antérieures présentait, dans sa partie ouest, une vaste cuvette remplie de sable, entourée de buttes recouvertes de déblais mais où affleuraient parfois quelques éléments de murs en brique crue.

Le premier monument de l'Ancien Empire apparaît en 1993, c'est une petite chapelle non décorée, mais ayant conservé sa couverture.

En 1995, c'est au tour d'une autre chapelle, décorée, qui appartient à un Akhethétep, prêtre de la pyramide d'Ounas. Il s'agit de la chapelle du mastaba E 17 mentionné par Mariette, construit contre le mastaba du Louvre dont on commence à voir émerger le haut de la façade méridionale.

La mission 1996 est marquée par la découverte des trois grandes statues en calcaire d'Akhethétep.

En 1997, la façade est d'un immense mastaba est dégagée. Dans sa partie sud, l'espace vide apparu l'année précédente, est complètement dégagé, ses dimensions correspondant à celles de la chapelle du Louvre, confirme qu'il s'agit bien du mastaba que nous recherchons. Au nord, la façade est décorée d'une stèle fausse-porte au nom d'un autre Akhethétep.

En 1999, trois des angles du mastaba sont dégagés ; le puits funéraire est vidé ainsi qu'une grande partie de la chambre funéraire, dont la fouille est terminée en 2000.

Autres découvertes

Les monuments de l'Ancien Empire ne sont pas les seules découvertes intéressantes faites depuis 1991.

Dans ce secteur qui occupe environ 8000 m², et dont le dénivelé atteint par endroit 10 m., les fouilles du Louvre ont mis en évidence une stratigraphie comprenant trois niveaux. Le niveau inférieur, le plus ancien, datant de l'Ancien Empire est celui du vaste complexe funéraire dont le mastaba d'Akhethétep est le centre. Le niveau médian, composé d'une épaisse couche de sable de remplissage, est caractérisé par les inhumations de la fin de l'époque pharaonique et du début de l'époque ptolémaïque. Enfin, le niveau supérieur d'époque copto-arabe qui a livré des vestiges d'installations domestiques  coptes rattachées au monastère de Saint Jérémie situé à une centaine de mètres au sud-est, de l'autre côté de la Chaussée d'Ounas.

Plusieurs missions de fouilles françaises et étrangères travaillent en Égypte et à Saqqara, l'autorisation de fouille est délivrée par le Conseil Suprême des Antiquités qui dépend du Ministère de la Culture égyptien et est renouvelée chaque année.